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La Foll'Muse

La Foll'Muse
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La Foll'Muse
5 mars 2009

Le Sommeil du Juste

La Folle dort au milieu de son avoir... Et le temps passe inexorablement... Tic... Tic... Tic.

lafolldortBlog

Le téléphone sonne dans l'imperturbable béatitude.

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20 janvier 2009

Oui... Qui Paie, Dis "AAAH!"...

Tic....Ticlic... Tic, Tic : "Le string est un sous-vêtement constitué de deux pièces de tissu, de cuir, de vinyle ou de latex. C'est une sorte de culotte... en plus petit. La première pièce est un triangle recouvrant le pubis et se prolongeant en une fine bande (souvent réduite à une ficelle) passant entre les cuisses et les fesses. Elle est reliée par ses deux extrémités à la seconde pièce, elle aussi plus ou moins fine, qui entoure les hanches...

_string_example

...Lorsque le string s'applique au maillot de bain (string de bain), il se nomme microkini."... Tic.

20 janvier 2009

Service après vente...

Plus rien n’a d’importance sauf ces chiffres…

Assise sur le lit, je contemple l’étendue de ma fortune personnelle :

-      Des boîtes et notices avec le plastique et le polystyrène fourni à l’intérieur…

-      Des vêtements dont je ne cerne pas encore tout à fait le vocabulaire.

-      Un manteau (Je l’aime bien…)

-      Des affaires de toilette apparemment très standards.

-      Un ordinateur portable dont je ne connais aucune coutume.

-      Un téléphone (dont je sais maintenant très bien me servir…)

-      Un carnet, quelques crayons…

Une trentaine d’éléments me définissent ainsi. Je ne vois pas de quoi j’aurai besoin hormis ce petit package personnel. Ce sont des choses communes, enfin, il me semble. Dans les vitrines, hier, j’ai vu des variantes quelque peu plus… Tic : « Extravagante ! »… Ticlic… Mais ce que j’ai me suffit et c’est une bonne chose. En même temps ; je ne sais même pas à quoi certaines de mes affaires vont bien pouvoir me servir… Je glisse entre mes doigts une pièce de tissus… comme des lanières de dentelle… Tic, Tic : « String ! »… Si c’était sensé m’aider à comprendre l’utilité de ce… machin. Pourtant c’est à moi !... Alors utile ou pas il sera la pierre angulaire de ma panoplie. Je me lève, écarte de la main mon sol encombré et y dépose solennellement le… « string », centre absolu de mon pécule.

Tic, Tic, Tic : «  Petit bout de tissus dans un univers de carton-pâte… »

Je prends du recul sur l’œuvre accomplie… et je suis contente du résultat. J’existe, j’ai des choses. Cela étant dit, je décide de tout ranger. Après quelques minutes d’hésitation, j’accroche au dessus de mon lit, mon nouveau fétiche, mon lien matérialiste.

20 janvier 2009

Allo?... Moshi Moshi!

Depuis une heure je compose inlassablement le même numéro, pour retomber sur la même boîte vocale (je ne vois pas comment définir ce ton monocorde et distancié qui applique la même procédure à l'infini...)

moshimoshiblog

-" Bonjour, bienvenu sur le portail service client de la maison Boulanger-Père-Et-Fils... Pour accéder à votre compte, tapez 1... Pour vos commandes en ligne tapez 2... Pour obtenir une consultation avec l'un de nos experts tapez 3... BIP!... Vous venez de demander une consultation... Veuillez composer votre numéro de série référenciel en haut de votre dernière facturation... BIP, BIP, BIP, BIBIP, BIP... Votre numéro de série est le 65844G, confirmez en tapant 1, sinon tapez 2... BIP... Veuillez composer votre code de sécurité, inscrit dans votre fiche client... BIP, BIP, BIBIP... Votre code est le AG88, confirmez en tapant 1, sinon tapez 2... BIP... Veuillez patientez quelques instant nous recherchons votre correspondant... (Une musique insupportable...)... Nous vous prions de nous excusez mais toutes nos lignes sont occupées actuellement, veuillez réitérer votre appel ultérieurement..."

... Il faudra faire sans...

19 janvier 2009

Trauma, mon Amour!...

... Une angoisse me reprend. Non, je n'irai pas travailler aujourd'hui!...

Je ne sais même pas ce que je vais mettre... Et là, c'est complexe. J'ai beau tout essayer, rien ne va. C'est bien ma taille mais pas mes vêtements! Un sentiment de révolte me pousse à tout jeter violemment hors de mon champ de vision. Pourquoi suis-je si mal?... Je ne veux pas y retourner!... Pourtant je garde en tête la reflexion de Georges et le fait qu'elles ne se souviendront pas de mon état si léger... Pourquoi suis-je si mal?...

Tic, tic, tic... " T'es frustrée, la Folle! T'as peur qu'on te pointe du doigt, tu aurais aimé qu'on te rajoute un peu plus d'information dans ta petite cervelle mais ça ne marche pas comme ça, ma petite! Tu as honte et ça va te ronger..."... Tic.

-"Stop!!!", je crie, panique et me met à courir pour finir la tête explosée contre le mur... La voix s'est tue, ça fait toujours aussi mal... Assise par terre, la tête entre les mains, je pleure à chaudes larmes... Effectivement, j'ai honte!... Alors c'est ça le rapport aux autres?... c'est plutôt violent! Pourquoi m'a t-on fait ça?... Je repense à Georges et me dit qu'avec lui ce sera sûrement d'autres formes de rapports humains... Il n'est pas pareil... Tic: "C'est un Homme...", ticlic...

La voix dans ma tête m'inquiète de plus en plus. S'il s'agit du programme sensé m'aider à vivre, et bien il doit y avoir un bug. Là ce n'est plus possible. Il faut absolument que je joigne la Hotline le plus rapidement possible...

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18 janvier 2009

A bras le Corp!...

Tic, Tic, Tic... "La Foll'Muse ne sait pas s'habiller!!!..."

Il y avait dans la chambre comme une odeur de chaud-au-réveil. J'étais en sueur. L'impression d'avoir couru un marathon toute la nuit restait tenace. Décidemment cet évenement a marqué mes synapses. J'ai bien dû oublié quelquechose hier.

Dans un coin de la pièce, une boîte... que je n'ai pas ouverte.

Je la tire et débale en vitesse des sacs en plastique avec... des vêtements dedans!... Quelle gourde!... A moins qu'on est oublié de me les livrer hier... A moins qu'il soit apparu par enchantement durant cette nuit de cauchemard. Je disperse sur le sol les divers éléments de ma garde robe et reste perplexe face au grand nombre d'accessoires qui me sont proposés... Je vais tout essayer...

la_foll_s_habille

Le résultat n'est pas probant...

27 décembre 2008

... ça glisse tout seul...

... La course... La porte qui claque... Tic, tic,tic... " Home Sweet Home "... Tic...

Le sommeil tombe, réparateur et inéluctable. Les yeux remplis de sable et le corp mou, je m'écroule... Tic..."RIDEAU!... " ... Tic... Tic... Tic... Tic...

cauchemard01_copie

... Le sentiment étrange d'être confinée dans mon cerveau et de ne pouvoir en sortir...

Sans_titre_3

Ces images me terrorisent et ce n'est que moi... On me regarde à l'intérieur, on me regarde dedans... Le noir...

cauchemard04

...Alors des démons dans ma cervelle... " Le premier des cauchemards... ". Tic...

13 décembre 2008

Et Dieu créa La Foll'...

Tic tic… tic… « Approchez, approchez, messieurs, mesdames, c’est l’évènement de la décennie !... Que dis-je, l’évènement du siècle !... En exclusivité, pour vous, maintenant… Voici… La Foll’ au travail !... On applaudit l’artiste, s’il vous plaît !... La Foll’Muse !!! »  (Clap, clap, clap, clap…)... Tic.

On me presse d’enlever mon manteau, il est temps de commencer mon labeur. Je m’exécute. Déjà ma responsable a pris de l’avance et débute ses explications pratiques quant à mon rôle dans la scène… Je grelotte un peu en essayant de la suivre, car la pièce est étonnamment froide…

-« T’as vu ça !... ahahah !... J’y crois pas !... »
-« C’est pas vrai !... Rhoooo ! »
… Tic, tic… « Les vilaines jalouses ! »… Tic.

Au fur et à mesure de ma progression dans l’atelier, des murmures, des rires contenues, des exclamations… Toutes me dévisagent… Je suis nouvelle, c’est ça. Madame Planchat continue son monologue en pointant des tas de lieux du doigt, sans prêter attention aux gazouillis de ses abeilles.
-« Là, vous avez les casiers de provenances, ici, ceux des partances. Faîtes toujours attention aux étiquettes ! Vous êtes là pour tout vérifier et parfois il y a des erreurs et ceci est impardonnable ! Dans les boites, là-bas, il y a les oubliés, à coté, les destinations hasardeuses… Celles-ci, vous n’en êtes pas responsables, c’est mademoiselle Niote qui s’en charge. Elle travaille à mi-temps ici, vous ne la verrez que rarement… »

-« Elle n’a pas honte celle-là ! »
-« On sait comment elle a eu son poste… ».

Les voix se font de plus en plus fortes. Toutes ricanent et s’offusquent. Quand je les regardent, elles détournent les yeux et reprennent leurs messes basses… Je continue mon parcours, derrière une madame Planchat toute distraite par ses directives. Moi, je me sens de plus en plus mal. L’accueil est pour le moins virulent. Je me dis que je suis la nouvelle responsable et que ce n’est pas du goût de tout le monde… Je suis la nouvelle, je dois faire face, très certainement, à la méfiance des gens d’ici… Je fais comme ci de rien n’était… Une porte s’ouvre face à nous. Un jeune homme entre, les bras chargés de dossiers empilés. Il me regarde. La bouche bée, un tremblement, les bras lui en tombent et tout s’éparpillent autour de lui. Il s’agenouille et tente de réunir ceux qui se séparent, me jetant des regards rougissants et balbutiant des pardons et des je-suis-désolé. Madame Planchat se baisse pour l’aider, alors que je reste là, pétrifiée, tentant de comprendre les réactions étranges de tout ce petit monde.
-« Mais voyons, Georges, ne vous mettez pas dans des états pareils ! Votre timidité vous jouera des tours un de ces jours ! Voici votre nouvelle collègue, relevez-vous que je vous la présente !... Georges… Voici… ». Elle se retourne pour me faire face… « AAAAAAHHH ! MAIS VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT MALADE MA PAUV’FILLE ! ». Elle m’attrape le bras, tremblante de sa colère qui rentre les ongles dans ma chair. Les rires et les exclamations fusent. Tout l’atelier se moque de moi et je ne comprends rien à ce qui se passe…
-« SORTEZ IMMEDIATEMENT D’ICI ! ESPECE DE FOLLE !!!... MAIS VOUS VOUS CROYEZ OU HEIN ?... NON MAIS VOYEZ-VOUS CA ! VOUS N’AVEZ DONC AUCUNE PUDEUR PETITE JEZABELLE ! » Elle m’entraîne au vestiaire et me jette mon manteau au visage, me met à la porte… « QUE JE NE VOUS REVOIS PLUS JAMAIS DANS MON ATELIER !... JAMAIS !... ». La porte me claque au nez et tombe d’un coup sec mon enthousiasme de l’avant. J’ai peur, très peur, à présent je ne sais plus quoi faire. Je cours, titubante de mes genoux qui ne me soutiennent plus que d’un fil… Sortir de cette maison de fou… reprendre le plus vite possible le chemin inverse et ne plus reparaître… Mon cœur, mon crâne explosent de chaque pulsion sanguine, ma vue se trouble… Je vais mourir à l’instant. Ma course effrénée se poursuit jusqu’au hall d’entrée, tout mon attirail sous le bras. Je sors dans la rue, m’assoie par terre et éclate en sanglots.
Mais que s’est-il passé ?... Pourquoi tant de rage inopinée ?... Je suis bien différente, maintenant je le sais !... Je dois être difforme… Il fait si froid… Il faut que je me cache…
Je pose mon matériel que je n’ai même pas eu le temps de rendre. J’enfile mon manteau de larmes et me blottis contre la chaussée en attendant d’être capable de me relever.


Tic, tic : « Le gouffre a toujours soif, la clepsydre se vide… ». Je pleure de plus belle…

Ainsi le temps passe et la porte s’ouvre.Georges apparaît et descend les quelques marches pour m’aider à me remettre sur pied.-« Je suis désolé, dit-il, mais il ne faut pas se promener dans une tenue pareille ! C’n’est pas que ça me dérange moi… ... Mais vous savez, c’n’est pas la tenue adéquat pour travailler ici… Pour travailler tout court d’ailleurs… Vous m’avez l’air d’une chic fille mais on pourrait vous mettre sur le trottoir dans cet accoutrement. ». Je n’y comprends rien. J’y suis de toute façon sur le trottoir à présent. Je le regarde sans savoir quoi répondre. « Ne vous inquiétez pas ! Demain elles auront tout oublié, même votre visage !... Elles ont un tout petit bocal, vous voyez ? Ahahah… Oui, bon… Revenez plus décente et tout se passera bien ! Tenez, ça c’est mon numéro !... à tout hasard, si vous avez besoin de quoique ce soit, appelez-moi !... Rentrez chez vous, maintenant et à demain, j’espère ! »… Et il s’engouffre dans la boite immonde… Je n’ai pas tout compris mais je fais ce qu’il dit. Je reprends mon souffle et le chemin de ma gloire à l’envers.


Mes pas résonnent sur le trottoir, je me dépêche. Si je cours, cela ne sera jamais arrivé...

24 novembre 2008

Alors... Comment ça se passe?...

Nous arrivons dans une sorte d’entrepôt où une dizaine de jeunes femmes s’affairent à transporter, vérifier et étiqueter des objets de toutes formes. Elles discutent, s’échangent des paquets dans une ambiance chaleureuse… Je souris. Mon cœur qui battait encore sourdement la chamade s’est calmé peu à peu et j’observe la scène avec attention pour essayer de comprendre quel sera mon rôle dans cette joyeuse fourmilière. Madame Planchat me montre les moniteurs de surveillance, les casier, des boîtes, des containers… Elle me réexplique tout… apparemment, et, dans le fouillis de ses mots trop rapides, je commence à cerner l’ampleur de ma tâche personnelle. Je suis au poste de « Vérificatrice des Entrées et Sorties des Pièces Rapportées ». C’est une lourde responsabilité, un bon appointement avec ordinateur de fonction, une carte de réfectoire et une carte de train… Il y a besoin d’une carte ?... Elle me montre du doigt un porte-manteau : « Il est temps ! Otez votre manteau et suivez-moi s’il vous plaît !... ».

… Tic, tic, tic, tic… « En Piste ! »… Tic…

24 novembre 2008

Et on entre dans la danse!

Un long couloir jaune me sépare de ma future occupation journalière. Il n’y a personne mais en même temps cela m’arrange car je ne sais même pas comment m’adresser aux inconnus. Il y a pleins de portes. J’avance en scrutant chaque dénomination, au cas où je verrais quelque chose qui me permette de savoir où je dois aller… « Bureau des admissions : entrez et frappez ! »

… Quelque chose d’étrange dans cette formulation…

J’entre donc… Ah, une deuxième porte !… Je frappe.

-« Entrez ! »

Un grand bureau très clair, une dame derrière une table.

-« Bonjour, mademoiselle… heu… Muse… c’est bien cela ? …  Vous êtes… (Elle fouille dans un gros classeur et sort une feuille jaune fluo, qu’elle contemple avec une concentration assez déconcertante, tant le suspend de la phrase s’en trouve suspendu) … détachée au… « Service des choses et d’autres », sous la direction de madame Planchat. C’est un contrat à durée déterminante, je vois… Vous commencez ce matin, savez-vous ? … Il va falloir se dépêcher pour tout vous expliquer, que vous ne mettiez pas la chaîne de vérification en retard, surtout. Vous remplacez mademoiselle Bol, savez-vous ? … Elle est en congé maladie constant pour cause de… (Elle cherche dans son agenda)… décès apparemment… Oh la pauvre ! Je ne savais pas… Bon ! C’est pas tout ça mais madame Planchat doit vous attendre maintenant… Alors vous allez prendre le couloir et c’est tout au fond. Vous demandez madame Planchat et on vous dirigera vers le service en question. »

Je me lève et me dirige vers le couloir…Tic, tic, tic, « Merci Madame ! » Tic… Ah oui !...

-« Merci beaucoup Madame ! Bonne journée ! »

-« Bon courage ! Au revoir ! »

                                         madame_Planchatblog

Madame Planchat me regarde fixement et ne dit mot. Assise en face, je ne sais pas trop quoi faire et je me sens un peu gênée, en fait. C’est une petite pièce pleine de papiers ; classeurs et étagères réduisent encore plus l’espace. Tic, «  On dirait que le monde est sur pause, en cet instant funeste, l’âme est de plomb. » tic, tic. Je me racle la sèche gorge. Du coup sa voix s’enclenche en un discours fluide, continu et presqu’incompréhensible. Une histoire d’objets référencés, étiquetés, à vérifier… puis des cartons… puis des lieux de stockages… mais apparemment je comprendrai vite, ce n’est pas compliqué. Elle se lève, puis m’invite à la suivre. Un autre couloir, un autre escalier, puis un couloir, une porte.

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