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La Foll'Muse
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La Foll'Muse
24 novembre 2008

Et on entre dans la danse!

Un long couloir jaune me sépare de ma future occupation journalière. Il n’y a personne mais en même temps cela m’arrange car je ne sais même pas comment m’adresser aux inconnus. Il y a pleins de portes. J’avance en scrutant chaque dénomination, au cas où je verrais quelque chose qui me permette de savoir où je dois aller… « Bureau des admissions : entrez et frappez ! »

… Quelque chose d’étrange dans cette formulation…

J’entre donc… Ah, une deuxième porte !… Je frappe.

-« Entrez ! »

Un grand bureau très clair, une dame derrière une table.

-« Bonjour, mademoiselle… heu… Muse… c’est bien cela ? …  Vous êtes… (Elle fouille dans un gros classeur et sort une feuille jaune fluo, qu’elle contemple avec une concentration assez déconcertante, tant le suspend de la phrase s’en trouve suspendu) … détachée au… « Service des choses et d’autres », sous la direction de madame Planchat. C’est un contrat à durée déterminante, je vois… Vous commencez ce matin, savez-vous ? … Il va falloir se dépêcher pour tout vous expliquer, que vous ne mettiez pas la chaîne de vérification en retard, surtout. Vous remplacez mademoiselle Bol, savez-vous ? … Elle est en congé maladie constant pour cause de… (Elle cherche dans son agenda)… décès apparemment… Oh la pauvre ! Je ne savais pas… Bon ! C’est pas tout ça mais madame Planchat doit vous attendre maintenant… Alors vous allez prendre le couloir et c’est tout au fond. Vous demandez madame Planchat et on vous dirigera vers le service en question. »

Je me lève et me dirige vers le couloir…Tic, tic, tic, « Merci Madame ! » Tic… Ah oui !...

-« Merci beaucoup Madame ! Bonne journée ! »

-« Bon courage ! Au revoir ! »

                                         madame_Planchatblog

Madame Planchat me regarde fixement et ne dit mot. Assise en face, je ne sais pas trop quoi faire et je me sens un peu gênée, en fait. C’est une petite pièce pleine de papiers ; classeurs et étagères réduisent encore plus l’espace. Tic, «  On dirait que le monde est sur pause, en cet instant funeste, l’âme est de plomb. » tic, tic. Je me racle la sèche gorge. Du coup sa voix s’enclenche en un discours fluide, continu et presqu’incompréhensible. Une histoire d’objets référencés, étiquetés, à vérifier… puis des cartons… puis des lieux de stockages… mais apparemment je comprendrai vite, ce n’est pas compliqué. Elle se lève, puis m’invite à la suivre. Un autre couloir, un autre escalier, puis un couloir, une porte.

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